L'olivier et la peinture
L'olivier a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, notamment les peintres du courant impressionniste.
Les impressionnistes, souvent originaires du sud de la France ou du moins inspirés par ses paysages, témoignent d'un intérêt particulier pour les oliveraies majestueuses, à perte de vue, parfois dans une atmosphère aride et ensoleillée ou même parfois désolée.
Il est vrai qu'à l'évocation d'une oliveraie, nous vient de suite un sentiment de joie et de chaleur. Cependant, Edgar Degas, l'un des pionniers de l'impressionnisme, esquissa des paysages d'oliviers inquiétants et sombres. Sur Olive Trees Against a Mountainous Background, nous pouvons constater un premier plan composé d'oliviers se confondant et flou, qui est paradoxalement le point focal de l'oeuvre.
A l'arrière-plan, le point de fuite de ce tableau est ce qui semble être une oliveraie très sombre nous apportant un sentiment d'inquiétude, un avenir inquiétant.
Cependant, Edgar Degas a peu pratiqué l'impressionnisme, laissant place à ses désirs de réalisme.
A l'évocation du réalisme, nous pouvons sauter une époque tant un artiste cette fois, surréaliste, nous transporte dans une oliveraie plus chaleureuse mais toujours terne : Salvador Dali.
Dans Landscape at Cadaques, Salvador Dali nous dépeint une ville qu'il appréciait particulièrement durant sa jeunesse, située dans le sud de l'Espagne. Nous retrouvons un arrière-plan nuageux et sombre, contrastant avec le soleil frappant un lac ensoleillé. Le personnage, assis dans un relief parsemé d'oliviers auquel nous pouvons ressentir le mouvement des feuilles au contact du vent, est comme figé dans le temps. Cela nous permet de ressentir les prémices d'un Salvador Dali préoccupé par la notion de temps et du mouvement.
Dans un tout autre registre, mais dans la même époque, il est indispensable d'évoquer Henri Matisse.
Dans Olive Trees at Collioure, Matisse, pleinement dans sa période Fauve, illustre un de ses lieux préféré. Par des couleurs vives peu naturelles, ces oliviers majestueux mais peu charnus prennent place dans un environnement vibrant. Nous avons ici une représentation totalement impressionniste de l'olivier dérivant vers le surréalisme de par ces couleurs.